Gregory Telfort : aller le plus loin possible

Tipiti a rencontré pour vous Gregory Telfort, Auteur de deux chansons à succès il y a 10 ans (Papa Nwèl mwen se papa m’ et Loyiz). Gagnant du Konkou Chante Nwèl en 2001 et finaliste de Haitian Music Award en 2004. L’artiste s’est confié à nous.

Gregory  vous avez eu beaucoup de succès dans le début des années 2000 mais depuis 10 ans le gros du public haïtien n’a pas de vos nouvelles. Qu’en est-il ?

J’habite pour l’instant à New York, j’ai des activités personnelles mais je n’ai pas abandonné la musique, et au moment ou je vous parle, je suis avec l’une des légendes de la musique haïtienne, Shedly Abraham, dans son studio où je travaille sur mon prochain Album. Plusieurs musiques sont déjà disponibles telles que «Gras a ou». Récemment j’ai sorti une musique pour Haïti avec Martine Marseille. Je travaille sur des projets et très bientôt le public haïtien pourra me voir dans des vidéoclips.

Vous avez aussi participé à la 2e édition du concours Intel superstars. Cela s’est passé comment ?

 Ce concours est Organisé par ourstage.com que j’ai eu la chance de connaitre grâce à des réseaux sociaux. Ourstage.com fait la promotion de jeunes talents. Ils m’avaient demandé de mettre mes chansons en ligne, et, avec la Musique «Gras a ou» que j’ai réalisée avec Shedly Abraham, j’ai remporté le premier prix de la catégorie «Musique Latin». Ce n’est pas le prix lui-même qui est important, c’est le fait que mon œuvre soit reconnue; et cela par des gens ne parlant même pas le Créole. J’étais très content de recevoir ce prix sur le net.

Quand donc ce concours a-t-il eu lieu?

Le concours a eu lieu au mois de novembre 2011. C’est la deuxième édition du concours. On m’a remis plusieurs prix comme une guitare Gibson, un Micro qui est une version de microphone pour studio, etc. Mais c’est la reconnaissance qui est plus importante comme je vous le dis.

Revenons sur les débuts de votre carrière… Plusieurs personnes ont fait la connaissance de Gregory Telfort en 2001 avec le concours de chanson sur la Noël. Mais comment vous avez  commencé ?

Je suis né à Baron, dans le Nord d’Haïti. Je me rappelle que je savais me rendre au jardin avec ma grand-mère de très tôt. J’avais peut être 8 ans et des mélodies venaient souvent dans ma tête. J’ai grandi, et quand j’ai été au Cap-Haïtien faire mes études secondaire, j’ai eu la chance de fréquenté le Collège Classique du Nord ainsi que des groupes culturels du Cap. Et durant les spectacles, j’ai commencé à faire des apparitions sur scène. Le public a vu que j’avais du talent. J’ai continué… et cela a donné naissance à mon premier album que j’ai réalisé avec des gens comme Patrick Audan, Sergo Desius, Raoul Denis Junior. Cet Album, titré Belle Haïti, est très bon, mais malheureusement le succès n’a pas été au rendez vous  à cause d’un manque de promotion.

« Je veux aller le plus loin que possible »

En 2001, j’étudiais à Port-au-Prince et j’ai profité pour faire mon apparition au Konkou Chante Nwèl (de Telemax, NDLR). Tout de suite après j’ai sorti mon deuxième album «Rêve et Réalité» avec des chansons a succès comme Loyiz. Et maintenant je prépare mon troisième album. Je prends mon temps car je veux sortir quelque chose de qualité qui pourra plaire au Haïtiens et aux Étrangers.  La musique est universelle, la langue importe peu. Si tu peux chanter dans plusieurs langues c’est toujours mieux. Moi je veux aller le plus loin que possible.

Dans quelle catégorie peut-on classer Gregory Telfort, Compas, Ballade ?

Je suis un artiste Solo, je peux jouer tout type de musique. Je travaille sur un morceau à tempo rapide actuellement pour mon prochain album. Ce sera un album plein de diversité,  et cela parce que je vise loin. Je vise le marché de la World Beat. Avec Facebook , Twitter on peut atteindre beaucoup de gens. Je veux satisfaire le monde entier, y compris mes compatriotes Haïtiens.

Et quel est votre regard sur la musique haïtienne actuellement ?

La musique haïtienne a régressé et a progressé suivant l’angle sous lequel on aborde cette question. Avec Internet, les artistes touchent plus de monde et font aussi beaucoup plus d’argent que leurs prédécesseurs. Mais la musique ce n’est pas seulement ça, il y a le professionnalisme, le talent.

« Je conseille aux jeunes artistes de suivre l’exemple des pionniers de la musique haïtienne. »

La Musique d’antan avait plus d’art. Le travail était plus soigné. Je ne dis pas qu’il n’y pas de talents actuellement: plusieurs d’entre eux font du bon travail. D’autres ont le talent, mais ne prennent pas le temps de peaufiner leur travail. Je conseille aux jeunes artistes de suivre l’exemple des pionniers de la musique haïtienne. Ils ne doivent pas faire la musique seulement pour faire de l’argent, mais ils devraient soigner beaucoup plus leur travail  au niveau textes et musiques.

A quand un retour sur scène en Haïti de Gregory Telfort ?

Je ne sais pas encore. C’est pour bientôt  mais je ne peux donner une date. Je travaille beaucoup de mon coté pour être prêt mentalement et physiquement, mais là, je donne la priorité à l’album. Je prends mon temps pour sortir un bon travail. J’apprécie cette opportunité que me donne Tipiti de parler à mon public. J’en profite pour dire à mes fans que je suis là et que je travaille pour eux. Avant l’album,  ils auront droit à un vidéoclip et à travers Tipiti, ils auront plus d’informations.

Tipiti vous remercie et vous souhaite bonne chance et  bon travail …

Merci à vous ……

Propos recueillis par
Yves Osner Dorvil (Yod)
https://tipiti.biz
Twitter (@yodtipiti, @Tipitibiz)


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